Le Karmapa
Après la visite du temple de Norbulingka, Tashi nous a emmenés dans un monatère (avec temple bien entendu).
Vue du temple typique, cela fait vraiment penser à un paysage tibétain :
Un tout jeune moine !
Environnement sobre, plutôt cossu.
A la fin de notre visite, Tashi nous demande de l'attendre une minute, qu'il va voir s'il est possible de nous faire bénir par un lama.
Un moment après, il revient, et nous demande de le suivre. Nous rencontrons le "secrétaire". Je crois que j'étais celle des trois qui parlait le mieux Anglais, ce qui ne veux pas dire que je parle bien, et encore moins que je comprends bien l'Anglais parlé avec l'accent tibétain...
J'ai compris qu'il fallait revenir le lendemain, qu'il y aurait un truc spécial pour nous, une bénédiction particulière, très importante. Il fallait laisser nos noms, et apporter nos passeports le lendemain à 11h.
Un autre de nous trois avait compris que nous allions être béni par le Karmapa lui-même. Peu plausible : le Karmapa est pour les bouddhistes aussi important que le Dalaï Lama !
Je ne connaissais pas ce personnage avant, en fait il est peu connu en occident car il n'a pas de pouvoir politique, contrairement au Dalaï Lama.
Le lendemain, nous voici de retour. Nous nous trouvons à attendre avec une vingtaine de personnes. Nous devons laisser nos sacs, appareils photo, fouille au corps... là, on se dit que c'est peut-être bien le Karmapa lui-même !!
Nous ne saurons probablement jamais ce que Tashi a raconté au secrétaire, toujours est-il qu'il nous a fait passer devant pas mal d'autres personnes, nous nous sentions des VIP !
Le Karmapa recevait groupe par groupe. Nous sommes entrés à 3, ne sachant pas trop comment nous comporter. Ah, il fallait sortir à reculons... sinon, nous avons donné au Karmapa les khatags pour qu'il nous les remette autour du cou, en nous bénissant.
Il ne fait pas ça de manière machinale, il nous a regardés chacun dans les yeux, curieux, présent, humble. On nous a remis également des pilules bénites, dans des sachets, entourés d'un cordon rouge, qu'il faut porter sur nous, comme protection, amulette.
Les bouddhistes mettent beaucoup de pouvoir dans les objets, ils deviennent réceptacles d'énergie.
De retour à Mac Leod, nous avons rencontré Benoît, venu nous chercher pour aller voir le docteur Tamdin, médecin du Dalaï Lama. Il a été étonné que nous ayons bénéficié d'une telle faveur du Karmapa, habituellement pour avoir une telle bénédiction, il y a une longue liste d'attente, cela peut prendre des années !
Après le déjeûner, nous revoilà au Men Tsee Khang.
Nous avons passé une bonne heure avec le docteur Tamdin, une homme très chaleureux, pas du tout du style "appelez-moi maître", comme on peut en trouver plein en France à un poste équivalent. Il s'agissait de discuter avec lui de la possibilité de créer en France une structure d'études de la médecine tibétaine, en lien avec le Men Tsee Khang.
Lors de la visite du musée, Benoît nous avait emmenés à la boutique, où nous avons acheté des livres sur la flore médicinale. J'en ai pris un petit, en Anglais, et un gros, avec la flore en photos avec les noms latins, et tout le reste... en Tibétain ! Je n'ai plus qu'à apprendre le Tibétain, d'ailleurs, j'ai commencé ce matin ! J'en suis à la moitié de l'alphabet, il faut bien commencer !
Nous avons aussi acheté un nécessaire pour une pratique anti-stress : petit chauffe-huile à bougie, et sachets de plantes, à tremper dans l'huile chaude et à appliquer sur certains points du corps. Il ne me reste plus qu'à trouver le cobaye...